Le mois de mai
Dans les profondeurs secrètes d’un jardin, au loin,
Le coucou appelle et chante
Dans les vagues des arbres verts —
Viens, — chante-t-il — la vie fuit et s’en va
Dans la folie du mois de mai,
La mort t’attend, comme un amant,
Avec une couronne sur la tête.
Viens à moi, dans la chênaie silencieuse,
Dans la lumière flottante et parfumée
Des feuilles vertes,
Un rêve très étrange va
Se réaliser —
C’est toi qu’il-attend ! qu’il-attend ! qu’il-attend !
* *
nbsp;*
Je vais détacher la barque du rivage —
Et partir, m’éloigner
Entre les profondeurs et le ciel vide
Dans le gouffre
Des horizons — —
Je m’attacherai dans leur course
Aux rayons du soleil —
Je glisserai
Le long des voies lactées de saphir —
Je détacherai mes pieds de la terre —
Je m’envolerai
Sur les courbes claires du ciel
Qui brillent
Dans des arcs-en-ciel,
Et sur les traces des étoiles d’or,
Avec des larmes
De ravissement, de bonheur et de regret,
Je m’envolerai.
Traduit par Chantal Lainé
CC BY-NC-SA
Texte original: Antologia Młodej Polski
Image domaine public: wikimedia
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